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Intervention de l’équipe Sauvetage-Déblaiement à Manosque

Le 10 septembre 2016, vers 22h30, le CODIS 04 engage une équipe de secours pour protection de bien à l’école de la Luquèce, à Manosque.

Un véhicule de tourisme est venu percuter, à vive allure, un poteau de béton supportant une structure de plusieurs centaines de kilos, également en béton. Le poteau est presque entièrement sectionné, à sa base (il ne tient plus que par un tord de 10 mm). Cela provoque l’affaissement de deux poutres béton constituant l’armature architecturale d’un patio.

Le commandant des opérations de secours, le Lt Patrick Giai-Gianetti, orienté dans ses choix par le Cdt Denis Barkat, conseiller technique départemental Sauvetage Déblaiement, décide de réaliser des étaiements verticaux à plusieurs endroits de la structure pour palier à tout affaissement. Cette opération, ainsi que la sécurisation de la zone avec des barrières et de la rubalise, est réalisée par 6 membres de l’équipe Sauvetage Déblaiement (SD) du SDIS 04.

Cette intervention rare, sortant d’un schéma classique de manœuvre, a été parfaitement menée par le personnel de l’équipe départementale SD.

Rédaction : Lt Patrick Giai-Gianetti et Laure Ansel.
Photos : © Cpl Pascal Gaudiat, SDIS 04 – Tous droits réservés.

Des étais métalliques, des bastaings et du petit matériel ont été nécessaires pour réaliser l’étaiement.

Feu généralisé dans un entrepôt commercial à Saint-Pons

Le 8 septembre 2016, à 4h25, le CTA reçoit un appel pour feu de toiture aux établissements La Samse, à Saint Pons. A leur arrivée, les secours sont face à un feu d’entrepôt à usage de stockage et de vente de matériel d’outillage et de bricolage, d’une surface de 1000 m² . Le bâtiment est en structure traditionnelle et ossature bois, avec une toiture équipée de panneaux photovoltaïques. Il est totalement embrasé et jouxte un second bâtiment de la même enseigne, ouvert en façade.

Moyens déployés
durant l’opération

Centres de secours
engagés

  • 1 VPC
  • 1 FPT
  • 1 FPTHR
  • 1 FPTSR
  • 1 FPTL
  • 1 CCRSR
  • 1 CDHR
  • 2 EPSA
  • 1 CEMUL
  • 1 CEVAR
  • 1 CCFS
  • 1 VSAV
  • 2 VIRT
  • 1 MPR
  • 2 VLHR
  • 1 VLU
  • Barcelonnette
  • Seyne-les-Alpes
  • La Bréole – St Vincent
  • Peyruis
  • Sisteron
  • Digne
  • Manosque
  • La Javie (couverture secteur)
  • Gap (SDIS 05)
  • Gandière (SDIS 05)

Actions menées

3 colonnes de fumée noire et des flammes sortent en partie haute de la toiture. Aucune lueur n’est visible à l’intérieur du magasin.
Le fait que les gaz chauds enflammés puissent s’évacuer par les 3 percées en toiture écarte le risque d’explosion de fumée. Cependant, l’absence de flammes visibles à l’intérieur du volume indique que le foyer est sous-alimenté en oxygène. Le plafond de fumée doit être dense et l’embrasement généralisé éclair est conditionné par un apport d’air fortuit ou provoqué, le risque est donc imminent.

Il n’est donc pas possible de faire pénétrer des équipes dans le bâtiment. En attendant la survenue de l’embrasement généralisé éclair, les équipes œuvrent pour empêcher la propagation du feu, d’une part, au hangar au moyen du canon du CCFS, et d’autre part à la forêt située à proximité immédiate, au moyen d’un canon et d’une LDV.
Le commandant des opérations de secours fait procéder à la coupure des énergies par ERDF (réseau + installation photovoltaïque).
Un 2ème groupe Incendie, 1 VIRT, 1 CEMUL, 1 CDHR, 1 VPC, 1 CEVAR, 1 VSAV en soutien sanitaire opérationnel, un conseiller technique Risques chimiques et l’Officier de Garde Départemental sont engagés en renfort.

L’embrasement généralisé éclair survient vers 5h00, certainement provoqué par la chute d’une porte métallique située côté Est.

Idées de manœuvre principales :

  • opérer une attaque massive et poursuivre l’enrayement des propagations (3 canons dont 2 sur échelle, 3 LDV 500) ;
  • éviter la pollution de la rivière Ubaye par l’obturation du bassin de rétention (VIRT et société des eaux) ;
  • procéder à des mesures pour prévenir de la pollution atmosphérique (VIRT).

A 7h49, le feu est considéré comme éteint. L’extinction des foyers secondaires nécessite un déblai mécanique important. Après concertation avec la Gendarmerie, le procureur diligente un expert qui procédera aux constatations au fur et à mesure du déblai. Une surveillance active puis des rondes toutes les 3 heures sont opérées jusqu’au lendemain midi.

Bilan

Les équipes Sapeurs-pompiers ont réussi à contenir le sinistre dans son volume initial, la pollution de l’Ubaye a été évitée. Il n’y a pas de victime à déplorer ni de blessé dans nos rangs.
Les actions réalisées pour obtenir ce résultat ont été reconnues et appréciées par l’exploitant, le personnel de la Samse et les élus locaux.

Article et photos : Ltn E. Trasleglise – Tous droits réservés.

Une femme sauvée in extremis d’un incendie à Château-Arnoux

Le jeudi 4 février 2016, en fin de matinée, un important incendie d’appartement se déclare au 3ème étage d’un HLM de Château-Arnoux. Alerté par des témoins, le CTA-CODIS décide d’engager immédiatement 1 FPT, 1 FPTL, 1 EPSA, 1 VSAV et un chef de groupe.

Les bips des différents sapeurs-pompiers disponibles sont déclenchés pour armer ces véhicules de secours.

Lorsque son bip retentit, le caporal Dalyle HAMZA, sapeur-pompier volontaire à Château-Arnoux, prend rapidement la route pour rejoindre son centre de secours. Sur le trajet, il aperçoit l’immeuble en flammes et décide de s’y arrêter pour s’assurer que tous les résidents ont pu évacuer.

Un homme lui signale la présence son épouse dans l’appartement touché par le sinistre. Il pénètre alors dans l’immeuble et se rend dans l’appartement, seul et sans aucun matériel de protection respiratoire. Dans l’épaisse fumée noire qui a envahi les lieux, il trouve la femme gisant au sol. Ayant respiré des fumées toxiques produites par l’incendie, elle a perdu connaissance. Le Caporal Dalyle HAMZA parvient à l’extraire, puis lui prodigue les premiers soins.

Il retourne ensuite au 2èmeétage de l’immeuble pour chercher un autre résident qui, selon ses voisins, n’est pas sorti. Il le trouve chez lui, tout juste réveillé, et lui fait rapidement évacuer les lieux.

Le sapeur-pompier volontaire est obligé de remonter plusieurs fois dans l’immeuble pour faire sortir un homme qui tente à maintes reprises d’aller chercher son chien dans l’appartement sinistré.

A l’arrivée des secours, la femme extraite en détresse vitale sera prise en charge par un VSAV médicalisé par l’équipe du SMUR de Sisteron. Les deux autres personnes mises en sécurité seront également évacuées sur le centre hospitalier de Sisteron.

Le caporal Dalyle HAMZA sera lui-même pris en charge par ses collègues et évacué vers ce centre hospitalier compte tenu des fumées qu’il a inhalées lors du sauvetage et des mises en sécurité qu’il a effectuées.

Photo : © Amelie Sulble, tous droits réservés. Vidéo : témoignage tiré d’un article de D!CI TV.