Archives de catégorie : Interventions marquantes

Feu de 80 caravanes avec explosions dans un camping à Valensole

Le dimanche 26 février 2017, le CTA-CODIS est alerté vers 15h20 pour le débordement d’un écobuage touchant un stockage hivernal de caravanes, dans un camping de Valensole en fermeture saisonnière.

De nombreux moyens sapeurs-pompiers sont alors engagés :

  • engins incendie : 2 FPT, 1 CCFM 4000, 2 CCFS 8000, 1 CCGC, 1 CEVAR, 1 CDHR, 1 VID ;
  • soutien sanitaire opérationnel : 1 VSAV et 1 VLMI armée de 2 ISP ;
  • chaîne de commandement : l’officier de garde secteur, l’officier de garde du groupement Sud, l’officier de garde départemental ainsi que le Directeur départemental des services d’incendie et de secours.

37 Sapeurs-pompiers provenant de 8 centres d’incendie et de secours sont ainsi mobilisés : Manosque, Ste-Tulle, Gréoux-les-Bains, Peyruis, Volx, Valensole, les Mées et Digne-les-Bains. La Gendarmerie nationale et l’autorité municipale sont également présents.

A l’arrivée des secours, les conditions d’intervention se révèlent très dangereuses du fait de nombreuses explosions, sous l’effet de la chaleur, des bouteilles de gaz présentes dans chaque caravane.

L’émission régulière de projectiles à plus de 50 m impose l’évacuation des 7 occupants d’une habitation voisine. En outre, dans un premier temps, elle rend l’attaque directe du sinistre impossible.

Les Sapeurs-pompiers sont donc contraints d’utiliser la lance canon des 2 CCFS, ainsi que d’établir des lances « queues de paon », posées au sol, pour limiter la propagation du sinistre sans exposer les personnels.

Dans un second temps, ils procèdent au noyage de la zone brûlée, avec l’appui d’une mini-pelle pour traiter et isoler la zone de l’écobuage.

L’intervention durera 5 heures. Aucune victime ne sera à déplorer, mais 80 caravanes auront été détruites, sur une superficie de 2500 m2.

Avec les conditions météo particulièrement sèches de ce mois de février, le SDIS 04 est intervenu à de nombreuses reprises suite à des écobuages mal maîtrisés.

La prudence doit toujours être de mise lorsque vous réalisez un brûlage.

Attention, à partir du 15 mars, l’emploi du feu est soumis, dans la plupart des cas, à déclaration préalable ou à autorisation préfectorale.

→ Retrouvez tous les conseils et la règlementation d’emploi du feu dans la rubrique Infos utiles.

Photos : © Cne Cyrille Pagès, SDIS 04. Tous droits réservés.

Intervention de l’équipe Sauvetage-Déblaiement à Manosque

Le 10 septembre 2016, vers 22h30, le CODIS 04 engage une équipe de secours pour protection de bien à l’école de la Luquèce, à Manosque.

Un véhicule de tourisme est venu percuter, à vive allure, un poteau de béton supportant une structure de plusieurs centaines de kilos, également en béton. Le poteau est presque entièrement sectionné, à sa base (il ne tient plus que par un tord de 10 mm). Cela provoque l’affaissement de deux poutres béton constituant l’armature architecturale d’un patio.

Le commandant des opérations de secours, le Lt Patrick Giai-Gianetti, orienté dans ses choix par le Cdt Denis Barkat, conseiller technique départemental Sauvetage Déblaiement, décide de réaliser des étaiements verticaux à plusieurs endroits de la structure pour palier à tout affaissement. Cette opération, ainsi que la sécurisation de la zone avec des barrières et de la rubalise, est réalisée par 6 membres de l’équipe Sauvetage Déblaiement (SD) du SDIS 04.

Cette intervention rare, sortant d’un schéma classique de manœuvre, a été parfaitement menée par le personnel de l’équipe départementale SD.

Rédaction : Lt Patrick Giai-Gianetti et Laure Ansel.
Photos : © Cpl Pascal Gaudiat, SDIS 04 – Tous droits réservés.

Des étais métalliques, des bastaings et du petit matériel ont été nécessaires pour réaliser l’étaiement.

Feu généralisé dans un entrepôt commercial à Saint-Pons

Le 8 septembre 2016, à 4h25, le CTA reçoit un appel pour feu de toiture aux établissements La Samse, à Saint Pons. A leur arrivée, les secours sont face à un feu d’entrepôt à usage de stockage et de vente de matériel d’outillage et de bricolage, d’une surface de 1000 m² . Le bâtiment est en structure traditionnelle et ossature bois, avec une toiture équipée de panneaux photovoltaïques. Il est totalement embrasé et jouxte un second bâtiment de la même enseigne, ouvert en façade.

Moyens déployés
durant l’opération

Centres de secours
engagés

  • 1 VPC
  • 1 FPT
  • 1 FPTHR
  • 1 FPTSR
  • 1 FPTL
  • 1 CCRSR
  • 1 CDHR
  • 2 EPSA
  • 1 CEMUL
  • 1 CEVAR
  • 1 CCFS
  • 1 VSAV
  • 2 VIRT
  • 1 MPR
  • 2 VLHR
  • 1 VLU
  • Barcelonnette
  • Seyne-les-Alpes
  • La Bréole – St Vincent
  • Peyruis
  • Sisteron
  • Digne
  • Manosque
  • La Javie (couverture secteur)
  • Gap (SDIS 05)
  • Gandière (SDIS 05)

Actions menées

3 colonnes de fumée noire et des flammes sortent en partie haute de la toiture. Aucune lueur n’est visible à l’intérieur du magasin.
Le fait que les gaz chauds enflammés puissent s’évacuer par les 3 percées en toiture écarte le risque d’explosion de fumée. Cependant, l’absence de flammes visibles à l’intérieur du volume indique que le foyer est sous-alimenté en oxygène. Le plafond de fumée doit être dense et l’embrasement généralisé éclair est conditionné par un apport d’air fortuit ou provoqué, le risque est donc imminent.

Il n’est donc pas possible de faire pénétrer des équipes dans le bâtiment. En attendant la survenue de l’embrasement généralisé éclair, les équipes œuvrent pour empêcher la propagation du feu, d’une part, au hangar au moyen du canon du CCFS, et d’autre part à la forêt située à proximité immédiate, au moyen d’un canon et d’une LDV.
Le commandant des opérations de secours fait procéder à la coupure des énergies par ERDF (réseau + installation photovoltaïque).
Un 2ème groupe Incendie, 1 VIRT, 1 CEMUL, 1 CDHR, 1 VPC, 1 CEVAR, 1 VSAV en soutien sanitaire opérationnel, un conseiller technique Risques chimiques et l’Officier de Garde Départemental sont engagés en renfort.

L’embrasement généralisé éclair survient vers 5h00, certainement provoqué par la chute d’une porte métallique située côté Est.

Idées de manœuvre principales :

  • opérer une attaque massive et poursuivre l’enrayement des propagations (3 canons dont 2 sur échelle, 3 LDV 500) ;
  • éviter la pollution de la rivière Ubaye par l’obturation du bassin de rétention (VIRT et société des eaux) ;
  • procéder à des mesures pour prévenir de la pollution atmosphérique (VIRT).

A 7h49, le feu est considéré comme éteint. L’extinction des foyers secondaires nécessite un déblai mécanique important. Après concertation avec la Gendarmerie, le procureur diligente un expert qui procédera aux constatations au fur et à mesure du déblai. Une surveillance active puis des rondes toutes les 3 heures sont opérées jusqu’au lendemain midi.

Bilan

Les équipes Sapeurs-pompiers ont réussi à contenir le sinistre dans son volume initial, la pollution de l’Ubaye a été évitée. Il n’y a pas de victime à déplorer ni de blessé dans nos rangs.
Les actions réalisées pour obtenir ce résultat ont été reconnues et appréciées par l’exploitant, le personnel de la Samse et les élus locaux.

Article et photos : Ltn E. Trasleglise – Tous droits réservés.

Une femme sauvée in extremis d’un incendie à Château-Arnoux

Le jeudi 4 février 2016, en fin de matinée, un important incendie d’appartement se déclare au 3ème étage d’un HLM de Château-Arnoux. Alerté par des témoins, le CTA-CODIS décide d’engager immédiatement 1 FPT, 1 FPTL, 1 EPSA, 1 VSAV et un chef de groupe.

Les bips des différents sapeurs-pompiers disponibles sont déclenchés pour armer ces véhicules de secours.

Lorsque son bip retentit, le caporal Dalyle HAMZA, sapeur-pompier volontaire à Château-Arnoux, prend rapidement la route pour rejoindre son centre de secours. Sur le trajet, il aperçoit l’immeuble en flammes et décide de s’y arrêter pour s’assurer que tous les résidents ont pu évacuer.

Un homme lui signale la présence son épouse dans l’appartement touché par le sinistre. Il pénètre alors dans l’immeuble et se rend dans l’appartement, seul et sans aucun matériel de protection respiratoire. Dans l’épaisse fumée noire qui a envahi les lieux, il trouve la femme gisant au sol. Ayant respiré des fumées toxiques produites par l’incendie, elle a perdu connaissance. Le Caporal Dalyle HAMZA parvient à l’extraire, puis lui prodigue les premiers soins.

Il retourne ensuite au 2èmeétage de l’immeuble pour chercher un autre résident qui, selon ses voisins, n’est pas sorti. Il le trouve chez lui, tout juste réveillé, et lui fait rapidement évacuer les lieux.

Le sapeur-pompier volontaire est obligé de remonter plusieurs fois dans l’immeuble pour faire sortir un homme qui tente à maintes reprises d’aller chercher son chien dans l’appartement sinistré.

A l’arrivée des secours, la femme extraite en détresse vitale sera prise en charge par un VSAV médicalisé par l’équipe du SMUR de Sisteron. Les deux autres personnes mises en sécurité seront également évacuées sur le centre hospitalier de Sisteron.

Le caporal Dalyle HAMZA sera lui-même pris en charge par ses collègues et évacué vers ce centre hospitalier compte tenu des fumées qu’il a inhalées lors du sauvetage et des mises en sécurité qu’il a effectuées.

Photo : © Amelie Sulble, tous droits réservés. Vidéo : témoignage tiré d’un article de D!CI TV.

Chute d’une semi-remorque dans le lac de Castillon

Le lundi 4 janvier 2016, le CTA-CODIS est sollicité à 18h46 pour la chute dans le Verdon d’un poids lourd transportant des déchets ménagers, sur la commune d’Angles.

Il engage immédiatement un VSAV, un VSR, une équipe de 4 plongeurs autonomes, une VLMI pour assurer le soutien sanitaire de l’intervention, un VIRT pour prendre en compte la pollution, une équipe SMO pour sécuriser l’accès des équipes de secours, une équipe du PGHM et l’hélicoptère de la SAG pour acheminer au plus vite l’équipe de plongeurs, un chef de groupe, un chef de colonne et un chef de site.

Moyens déployés

 

  • Le 04/01 : 25 engins et 53 personnels (dont 5 du SDIS 05 et du SDIS 83 pour la mise à disposition des barrages flottants).
  • Le 05/01 : 11 engins et 23 personnels.

En tout, ce sont 15 centres de secours qui seront engagés, ainsi que les équipes sapeurs-pompiers spécialisées de secours en montagne, secours nautique, santé et secours médical.

Contexte d’intervention

Eléments positifs :

  • Conditions météorologiques (absence de pluie ou de neige).
  • Bonne synergie des équipes spécialisées.
  • Appui zonal (barrages flottants).
  • Collaboration
  • Soutien logistique assuré par le CIS St André.

Eléments défavorables :

  • Conditions d’intervention pour les plongeurs (température de l’eau à 5°C et absence totale de visibilité).
  • Niveau d’eau bas, rendant l’accessibilité au lac difficile, pour la mise à l’eau des barrages.

Actions menées

Dès les premiers instants, deux secteurs sont établis : un secteur sauvetage et un secteur pollution.

Les objectifs fixés par le Commandant des Opérations de Secours,  sont les suivants :

  • Secteur sauvetage : réalisé par les plongeurs. 2 palanquées sont engagées afin de localiser le conducteur. La recherche s’effectue dans un environnement  difficile, avec une faible température (5°C) et l’absence totale de visibilité. Ces deux plongées ne permettent pas de confirmer la présence du conducteur dans la cabine. Le temps écoulé (plus de 2 heures) conduit à la décision de poursuivre l’opération de recherche le lendemain.
  • Secteur pollution : la précision sur le chargement permet d’écarter très rapidement tout risque lié à des substances chimiques ou infectieuses. L’idée de manœuvre retenue est la pose de deux lignes de barrages : l’une pour fermer l’anse, l’autre, plus en aval (à 1,5 Km), pour contenir ce qui est déjà sorti de l’anse. Pour cela, une demande de renfort de moyens est formulée au Centre Opérationnel Zonal (COZ), qui dépêche des moyens du 05 et du 83. La pose des deux lignes de barrages flottants se termine à 03h00.

La journée du 05/01 est consacrée :

  • dans un premier temps : à poursuivre l’opération de recherche. Celle-ci est réalisée par l’équipe des plongeurs de la Gendarmerie et permet de confirmer la présence du conducteur dans la cabine.
  • dans un second temps : à préparer l’opération de dégagement du poids lourds.

Cette dernière débute à 17h30. Les plongeurs du SDIS 04 sont engagés afin de poser les élingues sur la remorque du véhicule. Les conditions de travail, notamment liées à l’absence de visibilité, à l’envasement du fond et aux éléments techniques de la remorque, ont rendu cette action très compliquée.

Des éléments adsorbants sont installés à l’intérieur du 1er barrage afin de capter le maximum de gasoil libéré au moment du relevage.

A 21h57, le véhicule est extrait, permettant ensuite le dégagement de la victime.

L’opération s’achève à minuit.

La dépollution sera confiée à une société privée, chargée de récupérer les déchets et traiter la pollution aux hydrocarbures. Les services de l’Etat, DDTONEMA et SDIS, ont contribué au suivi et au contrôle du chantier jusqu’au mercredi 13/01. Les barrages posés par le SDIS seront retirés le jeudi 14/01.

La qualité du travail interservices est à mettre en avant (Gendarmerie, Sapeurs-Pompiers, DIRMED et entre les équipes nautiques des deux services).

Crédits photos : © Adj. Michel Delli,  SDIS 04. Tous droits réservés.